jeudi 24 décembre 2009

Orgamilk par Fresh Body Shop




Minimaliste, copieusement fourni en mélodies doucement entêtantes et en grilles d'accords subtiles, cet album ressemble à la version unplugged d'un best of. Difficile de ne pas tomber raide dingue de cette douzaines de titres au terme d'une écoute en boucle prolongée, le temps de s'imprégner de l'atmosphère particulière à chaque morceaux, de percer les petits secrets de chaque composition et de s'y installer. Il y a un peu d'Eliott Smith dans cette enchainement nonchalant de perles acoustique qui me rappelle le Either/or de ce dernier. On s'attachera en découvrant l'album pour la première fois aux évidences les plus notoires. Le feeling très Nirvanien de 'One More Joke' (génial intermède dissonant à 1:40 - j'adore), la mélodie entrainante de 'Down Theses Steps', les arpèges sur 'Guity Crowd' qui évoque le Creedence Clearwater Revival, le rock de 'All It Gives' et la mélodie efficace et catchy de 'Big Wood Cross',avant d'être happé par la nostalgie sourde de 'Word of Happyness', l'euphorie inquiète de 'Nice Day', la beauté simple et lumineuse de 'Fluid' (chanson éponyme méritée), la révolte ironique de 'The worst of all', la poésie brumeuse de 'Shell', la résignation mélancolique de 'You Belong to This', ou les clair-obscurs feutrés de 'Sun Ways'. La voix est toujours aussi parfaite, précise et inimitable. Et puis j'aime définitivement cet album qui ne se livre pas totalement à la première écoute et demande un peu d'assiduité pour livrer ses richesses, l'apparente monotonie s'efface alors pour laisser place à l'émerveillement.

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